Homme de conviction et écrivain engagé, il a soutenu le combat des dreyfusards, sans militantisme cependant, préférant se consacrer à la littérature et aux voyages. Auteur prolifique, il a publié plus d’une cinquantaine d’œuvres au nombre desquelles on peut retrouver des correspondances, des romans, des journaux, etc.
Un été pas comme les autres sur l’île de Porquerolles
Le 16 juin 1922, André Gide passe l’été sur l’île de Porquerolles en compagnie du couple Van Rysselberghe et de leur fille Élisabeth avec qui il aura un enfant plus tard.
Sa rencontre avec l’île de Porquerolles l’a marqué à tel point qu’il fera allusion à celle-ci dans quatre de ses ouvrages à savoir : Correspondance, Les nourritures terrestres, Le voyage d’Urien et La porte étroite. L’île de Porquerolles exerçait une telle séduction sur André Gide qu’on eut cru qu’il y retrouva son âme d’enfant comme le montre le passage ci-après tiré de de Balade dans le Var: « Tandis que Roger écrit la Gonfle, farce paysanne facétieuse, André relit Hamlet. Entre deux traductions, il parcourt l’île en caleçon de bain, piquant du nez dans toutes les criques, courant parmi les micocouliers et les magnolias, se roulant dans le sable et il revient déjeuner avec des éponges dans les oreilles, une barbe de varech et des coquillages au cul, comme un dieu marin qui s’est colleté avec Amphitrite. »