La méduse « Oeuf au plat »
Très commune en Méditerranée, Cotylorhiza tuberculata doit son nom à son ombrelle circulaire blanchâtre relevée au centre d’un dôme jaune orangé, ressemblant de façon frappante à un oeuf cuit au plat. Sous cette ombrelle pouvant atteindre 35 cm de diamètre se développent des franges brunâtres qui se divisent en une multitude de tentacules. De petits poissons viennent souvent s’y réfugier comme des chinchards, des bogues ou de jeunes sérioles. Cette grande méduse, très belle, qui se nourrit de plancton est peu urticante. Observée régulièrement dans les eaux du Parc national, sa présence accrue a été relevée durant l’été 2022 à Port-Cros.
Le syrphe
Bien que très ressemblant à la guêpe, Ceriana vespiformis est tout à fait inoffensif. C’est une mouche, un syrphe plus précisément, qui utilise son déguisement à rayures pour tromper les prédateurs ! Pollinisateur accompli, il affectionne les ombellifères comme le fenouil, mais on le trouve également sur les cistes ou la menthe. Ses larves se nourrissent de matière en décomposition dans les cavités des vieux arbres comme les chênes. Répartie sur l’ensemble du pourtour méditerranéen, c’est une espèce menacée en France et en Europe, notamment en raison des incendies.
Voir l'étude de Thomas Lebard - Scientific Reports n°36 (2022) page 111
Le lichen
Ce lichen saxicole des littoraux pousse sur les rochers très exposés aux embruns. Il se présente sous forme de minces taches noires ressemblant à s’y méprendre à du goudron ! Il vient d’être découvert par un spécialiste, Michel Bertrand, lors d’une étude menée en 2021 par le Parc national au cap Lardier. Il est important de bien identifier les sites de la côte méditerranéenne où pousse cette espèce originale, pour la préserver. Le lessivage des rochers, parfois pratiqué après les marées noires, doit ainsi éviter les localités de ce lichen qui n’y survivrait pas !
A découvrir
En 2016, Pierre et Délia Vignes ont fait don au Parc national de leur extraordinaire herbier numérique comportant 1250 planches botaniques. Ce travail d’une richesse unique est désormais accessible au fort du Pradeau. Un espace lui est en effet dédié dans une scénographie innovante et un dispositif interactif qui valorisent les plantes caractéristiques de la flore locale et leur diversité.