En étant un peu observateur, en regardant dans le sol, à travers les feuilles, ou en se promenant la nuit, on découvre sur le Parc national de Port-Cros tout un tas d’espèces « invisibles ».
La nuit par exemple, on tendant bien l’oreille, on peut entendre l’engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus), un oiseau protégé, qui commence à chanter une 1/2h à 3/4 d’heure après le coucher du soleil. Le grillon maritime, lui, est beaucoup plus discret et se cache sous sous les galets et rochers de la bordure maritime.
En plein jour, si on est un peu attentif à ce qui se passe sous nos pieds, on observera les travailleurs invisibles que sont les vers de terre. De nombreuses plantes jouent aussi de différentes stratégies pour se faire discrètes. Certaines ne sont visibles qu’à la fin de l’hiver et au début du printemps : l’Ail Petit-Moly (Allium chamaemoly), les diverses espèces de Romulées (Romulea spp.), les plantes annuelles comme les pelouses à Hélianthème à goutte (Tuberaria guttata), ou encore l'Isoète de Durieu qui pousse seulement quand les sols sont humides et que des mares se forment.
Les arbres ont aussi leurs espèces cachées : à Porquerolles, sur l’écorce de vieux chênes verts, vient d’être redécouvert un lichen (association symbiotique entre un champignon et une algue) très rare, le Waynea stoechadian, aujourd’hui en danger d’extinction.
Retrouvez l’intégralité de cet article dans «L'attitude mer», le journal du Parc national de Port-Cros www.portcros-parcnational.fr ou https://fr.calameo.com/books/00031836380b5e9e31d16
Texte: A. Kramer / C. Fiori