Le Parc national de Port-Cros, site pilote du projet Interreg Marittimo AMMIRARE (Actions et Méthodologies pour l'Amélioration de la Résilience des Plages).
Parmi ses ressources, on peut citer les banquettes de posidonies. Constituées de feuilles mortes de la plante aquatique à fleurs Posidonia oceanica, qui s’échouent en automne sur les plages, les banquettes de posidonie protègent le littoral en amortissant les vagues des tempêtes hivernales.
De plus, le piégeage du sable à l’intérieur des banquettes empêche celui-ci d’être emporté par la mer. Ainsi, la plage est moins exposée à l’érosion et offre en outre, une biodiversité élevée. En effet, les banquettes représente un abri ainsi qu’une ressource alimentaire pour de nombreuses espèces animales.
Lorsque les feuilles de posidonie sont transportées vers l’arrière-plage par le vent, elles servent également d’engrais et de support à la végétation terrestre, qui contribue à son tour à la stabilisation de la plage grâce à ses racines.
Afin de préserver la fonctionnalité de cet écosystème, il est important de laisser les banquette de posidonie en place. Avec l’arrivée du printemps, une grande partie des feuilles repart de manière naturelle vers la mer. Les feuilles restantes s'intègrent sous forme de banquettes sèches et compactes, riches en sédiments, au fond de la plage, continuant ainsi à contribuer à sa stabilisation.
Une première action de sensibilisation sur l’importance de cet écosystème unique a été réalisée auprès des bénévoles de l’association Explore&Preserve dernièrement à Porquerolles.
Dans ce cadre, le protocole de sciences participatives « Saisons de la Mer* », a été mis en œuvre. Les banquettes de posidonie de la plage du Lequin ont été recensées avec l’aide des bénévoles de l'association. Les données collectées, qui alimenteront la base de données du programme, permettront de suivre l’état de santé du littoral afin d’aider les pouvoirs publics à agir en conséquence pour sa préservation.
Ce protocole s’inscrit dans le programme national BioLit porté par l’association Planète Mer.