Exposition "Empreintes" de Jérémy Gobé

Vernissage de l’exposition « Empreintes » en présence de l’artiste
samedi 3 juin 2023 à 11h dans le cadre de l’événement Rendez-vous aux jardins au Domaine du Rayol.

Composée d’un ensemble de pochoirs ainsi que d’un échantillon de dentelle en coton biologique, Empreintes s’inscrit dans le projet Corail Artefact, une initiative destinée à nous sensibiliser aux enjeux liés à la disparition des coraux, mettre en valeur un savoir-faire français et présenter une innovation écologique.

Derrière ce projet se cache l’artiste Jérémy Gobé. En travaillant sur les savoir-faire voués à disparaitre, il s’intéresse à un point de dentelle appelé le point d’esprit, motif traditionnel du Puy-en-Velay. Cette technique, remontant à plus de 400 ans, crée un motif qui ressemble à s’y méprendre au dessin du squelette corallien, ce qui donna une idée à l’artiste : l’utiliser pour créer un support permettant de capter les larves de coraux et stimuler leur régénération. Il privilégie ainsi l’utilisation d’un matériau biosourçable, biodégradable : le coton bio. Par cette initiative, il propose de sauver à la fois les récifs coralliens et le secteur du tissu français.

À partir de cette découverte, Jérémy Gobé met au point un programme de Recherche, Développement et Innovation (RDI) associant art, science, industrie et éducation pour un projet qu’il baptise Corail Artefact. Ce projet propose une solution globale à la disparition des récifs coralliens, car il comprend également :

des structures en béton écologique pour recréer les récifs détruits ;
des outils d’aquariologie pour garantir un environnement sain pour l’expérimentation ;

des objets au design évocateur, utiles, écologiques et mettant en valeur des matériaux alternatifs au plastique, destinés à démontrer qu’il est possible de modifier nos habitudes ;

un ensemble de contenus et d’événements de sensibilisation auprès des scolaires et du grand public.

Les œuvres exposées au Domaine du Rayol s’inscrivent dans cette démarche.
Elles présentent l’étape initiale de captation des larves de coraux, au travers de pochoirs de dentelle réalisés avec de la peinture écologique, ainsi qu’un échantillon de dentelle point d’esprit.

Jérémy Gobé, né en 1986 à Cambrai, est un artiste français qui vit et travaille à Paris. Jérémy Gobé a étudié aux Beaux-Arts de Nancy et aux Arts Décoratifs de Paris.

En 2011 il devient lauréat de la Fondation Bulukian à Lyon, du prix Pierre Gautier-Delay, ENSAD, Cité internationale des arts et prix du Festival Ici et Demain de la ville de Paris. La même année il est finaliste des Audi Talents Awards et du prix ICART – Les artistes de demain. En 2015 il est finaliste du prix Coal Océan en partenariat avec Coal, Tara expéditions et Agnès B. ainsi que du Fid prize, prix international de dessin contemporain. En 2020 il devient lauréat du prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts dans la catégorie sculpture et du prix International Théophile Legrand pour l’innovation textile et finaliste des Trophées de l’avenir d’Europe 1 dans la catégorie environnement. Il est également lauréat du prix Planète Art Solidaire décerné par la maison Ruinart et Art of Change, et du prix de l’Art sous la mer de la Fondation Jacques Rougerie en 2021 pour son travail mêlant art, science et technologie pour la protection des barrières de corail à travers le monde.

Le travail de Jérémy Gobé se construit autour d’une idée centrale ; comme le disait Auguste Rodin : “un art qui a de la vie ne reproduit pas le passé, il le continue”. Il va à la rencontre des objets sans usage et des ouvrages non façonnés, des ouvriers sans ouvrages et des matières sans ouvriers. Au fil de ses expositions en France (Palais de Tokyo, CENTQUATRE-Paris, Fondation Bullukian, etc.) et à l’international (Bass Museum Miami, Hangzu China Museum, Shanghai Yuz Museum, etc.), ses œuvres imposent une reconnexion au vivant ; à partir de savoir-faire anciens qu’il décline, projette, transforme, Jérémy Gobé nous propose par l’imaginaire de réfléchir à des solutions susceptibles de répondre à des problématiques contemporaines.

En 2017 il crée Corail Artefact, un projet d’art, de sciences, d’industrie et d’éducation pour sauver les barrières de corail.

Pour plus d’informations : www.corailartefact.com