Autre
Ecologie/Développement durable
Les aires marines protégées (AMP) sont des outils de préservation du milieu marin largement déployés ces dernières années. À la croisée d’enjeux économiques et de préservation majeurs, ces entités innovent au quotidien pour tenter de gérer des écosystèmes soumis à des pressions humaines souvent intenses. Les résultats obtenus sur certaines composantes de l’écosystème sont parfois spectaculaires, à l’image de l’effet réserve qui peut s’exprimer en quelques années seulement sur les populations de poissons.
Pour autant, ces outils de gestion sont parfois l’objet d’une cristallisation de conflits, potentiellement violents, qui font apparaître sur la place publique les divergences de points de vue des acteurs concernés sur les trajectoires possibles des projets de territoire qu’elles font émerger.
Au-delà des clivages habituels sur des visions plus ou moins protectionnistes des espaces marins, des voix s’expriment au sein des milieux scientifiques et associatifs, qui souhaitent une protection forte des écosystèmes, pour émettre des critiques acerbes sur les AMP, affaiblissant de ce fait leur légitimité.
Ce témoignage de gestionnaire tente d’apporter des clefs de compréhension des AMP, outils multiformes trop souvent et maladroitement agglomérés sous ce terme générique qui efface toute nuance et capacité d’analyse de leurs potentiels d’action, dépendant largement de leurs statuts, des contextes locaux humains et sociaux, de leur ancienneté et des moyens de gestion associés.
Mots-clés : Aire marine protégée, parc de papier, parc fantôme, zone de protection forte, projet de territoire, Parc national de Port-Cros.
Auteurs | Alain BARCELO |
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Éditeur | Parc national de Port-Cros |
Nombre de pages | 18 |
Référence | Scientific Reports of Port-Cros National Park, 38: 17-34 (2024) |